John P. Meier, Un certain juif, Jésus. Les données de l'histoire,
v.1, Introduction, pp 6-9, selon la version anglaise

(Résumé détaillé)


En quel sens peut-on dire que Jésus est un marginal?


  • Dans la littérature juive et païenne du premier siècle, Jésus apparaît comme un personnage insignifiant, tout au plus comme une petite tache sur leur écran radar. L’historien juif Flavius Josèphe le mentionne à peine, alors qu’il s’attarde sur Jean Baptiste pour le louanger. L’historien romain Tacite est encore plus bref.

  • Quelqu’un que les plus hautes instances de la société a jugé comme criminel et condamné à mort est forcément poussé en marge de la société.

  • Jésus s’est en quelque sorte marginalisé lui-même en quittant son travail vers l’âge de 30 ans pour devenir un itinérant sans travail et sans domicile fixe, afin de poursuivre son ministère prophétique.

  • Jésus est marginal par son enseignement et sa pratique, car tout en n’ayant pas fréquenté les grandes écoles bibliques, il enseigne des choses qui ne correspondent pas à l’enseignement et aux pratiques du judaïsme de son époque (ses positions sur le divorce et le célibat, ses distances par rapport au jeûne et au sabbat).

  • Parce que son enseignement et ses positions ont été perçus comme offensants, il s’est aliéné une partie de l’élite politique et religieuse qui le considérait comme dangereux, ce qui l’a poussé en marge du judaïsme palestinien.

  • Dans les études modernes de sociologie, le mot « marginal » désigne souvent les gens pauvres de culture rurale qui déménagent en ville, mais sans être capables de vraiment s’intégrer à la culture urbaine. De façon semblable, Jésus est un pauvre laïc de la Galilée rurale qui s’est retrouvé dans la ville de Jérusalem avec des idées étranges, quelque peu anti-establishment et sans bénéficier d’aucun appui dans la capitale.

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