Raymond E. Brown, Introduction au Nouveau Testament,
Matériel utile pour comprendre le Nouveau Testament

(Résumé détaillé)


Information utile sur l’ensemble de la Bible


La Bible n’est pas un livre, mais plutôt une collection de livres, en fait une bibliothèque avec une section contenant des livres choisis par l’ancien Israël, appelée l’Ancien Testament, et une autre section contenant des livres choisis par l’église primitive, appelée le Nouveau Testament. Aussi, il faut éviter de dire : « La Bible dit… », mais plutôt : « Isaïe dit… », ou « Marc dit… ».

Ce qu’on désigne par l’ancien Israël couvre une période qui s’étend d’Abraham à Jésus, un période de presque 2 000 ans et implique différents groupes. Le terme « hébreux » fait habituellement référence aux ancêtres avant Moïse et le Sinaï. Le terme « Israël » apparaît au moment où les tribus se confédèrent après le Sinaï pour former un royaume sur le territoire de Canaan/Palestine. Le terme « Juif », qui tire son origine de l’habitant du territoire de Juda, apparaît après la fin de l’exil à Babylone (6e s. av. JC). Cette période est appelé « Judaïsme ancien » ou « Judaïsme du second temple » et s’étend jusqu’à la destruction du temple en l’an 70 de notre ère.

La rédaction de livres de l’AT s’étend environ de l’an 1 000 jusque vers l’an 100 av. notre ère. Ce terme d’Ancien Testament est une désignation chrétienne reflétant un lien entre cet ensemble d’écrits et l’ensemble des livres autour de Jésus, appelé « Nouveau Testament ». Le terme « Ancien Testament » pose problèmes chez certains, pouvant laisser penser à tort qu’il s’agirait d’un ensemble de livres maintenant dépassés. On a donc proposé de le renommer « Bible hébraïque ». Mais cette appellation pose problème : car le terme « hébreux » désigne habituellement ce groupe qui a existé avant Moïse, ensuite une partie de certaines livres (Esdras et de Daniel) ont été écrits non pas en Hébreux, mais en Araméen, tout comme certains livres ont été composés en Grec (Sagesse), ou du moins ont été préservés dans cette langue (Siracide, 1 Maccabées, Tobit).

Chez les Juifs, on désigne parfois l’Écriture avec l’acronyme TANAK, des lettres qui renvoient au début du titre des trois grandes divisions des livres saints en Hébreu : (T)orah ou loi, (N)ebi’im ou prophètes, (K)etubim ou écrits. Le contenu des deux premières divisions était fixé chez les Juifs de l’époque de Jésus, mais celui de la troisième était encore flottant et ne sera définitivement fixé qu’au cours du 2e siècle de notre ère et ne comprendra que des livres écrits en Hébreu ou en Araméen. Les premiers chrétiens pour leur part ont utilisé avant tout la traduction grecque de l’AT, appelée : Septante (LXX). Et en faisant cela, ils ont accepté un groupe de livre beaucoup plus large que ceux de la période rabbinique. Plusieurs siècles plus tard, alors que certains Protestants ont opté de se limiter au canon Juif des Écritures, l’église catholique romaine au concile de Trente a opté pour étendre l’AT à sept autres livres : Tobit, Judith, 1 et 2 Maccabées, Sagesse, Siracide, Baruch, ainsi qu’aux additions aux livres d’Esther et de Daniel, que les Protestants appelleront « apocryphes », et les catholiques « deutérocanoniques ». Tous ces livres ont été composés avant la période de Jésus et certains auteurs du NT les citent.

Comme matériel utile pour comprendre le NT, il faut mentionner les cartes géographiques qu’on trouvera à la page des Ressources, en particulier la carte de la Palestine et celle de Jérusalem et de son temple.

Mentionnons également la table chronologique des gens et des événements pertinents au NT.

Prochain chapitre: 1 - La nature et l’origine du Nouveau Testament

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